Les interviews GPS ‘Gros Plan Sur…’ seront publiées chaque mardi.
Parce que j’aime les gens de la vie et la vie des gens, ces petits portraits sont un joli moyen de découvrir des personnes inspirantes.
Après Frédéric Sourbié et Sonia Suau de la compagnie Duobus, Karine Hurstel, Laurent Espinosa et Aurélie Guilhabert et Pauline Bosc de chez Madame Bovary, c’est Chris Taal qui clôture ce mois de septembre.
Chris Taal slame, poétise, écrit et jongle avec les mots. Femme plurielle à multiples facettes, son univers tourne autour de l’Amour, de la Paix, de la Vie.
Pour choisir son nom d’artiste, Christine a ajouté Taal à son diminutif. Cristal comme la pureté, certes mais aussi parce qu’en hindi Taal c’est la pulsation de vie, le battement du cœur ou encore le rythme de la musique. C’est aussi une langue d’origine flamande parlée en Afrique du Sud (Taal signifie la langue au sens linguistique du terme en néerlandais). En arabe, cela signifierait Viens, et Allumer (au sens de éclairer) en wolof. Aux Philippines, c’est un volcan au milieu d’un lac, à l’image de cette artiste authentique, singulière, dont la douceur et les mots jaillissent avec force du plus profond de son être.
Avec foi, persévérance, bienveillance et détermination, Chris Taal invitent les mots à faire vibrer chaque moment de la vie.
Côté musique
Ses albums Être.s et Reflection.
Côté littérature
Ses écrits Ainsi vit la vie, Un jour pour dire merci et Le chemin se dessine en chemin et Femmes.
1/ Qu’est-ce qui te fait lever le matin ?
L’envie de transmettre, d’être en lien. Chaque matin, je laisse venir un mot, un mot comme une intention posée pour la journée, une sorte de moteur quotidien et ça change tous les jours. Ce matin, c’était alignement.
2/ Quel est l’endroit dans la ville rose (ou de la région) dans lequel tu te sens le mieux ?
Les endroits où je peux être dehors, sentir l’air sur ma peau, voir le ciel, l’horizon dégagé, avec des arbres de préférence et le bruit de l’eau, alors là c’est top ! Là par exemple, je te réponds depuis l’écluse Saint-Michel.
3/ Quelle est ta réplique préférée ?
Mes amis, retenez ceci, il n’y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs. Une citation de Victor Hugo reprise dans le film Les misérables réalisé par Ladj Ly.
4/ Quel est le plus beau compliment que l’on t’ait fait au sujet de ton travail ?
Une dame réfugiée palestinienne qui venait d’assister à une de mes performances m’a dit très émue après le spectacle : Je ne savais pas qu’un jour je me reconnaîtrais dans les textes d’une française. C’est le retour qui m’a le plus touchée à ce jour…
5/ La question Bernard Pivot : Quand tu arriveras là-haut, comment voudrais-tu être accueillie par Dieu et/ou Satan ?
Comme on accueille le jour en ouvrant les rideaux, naturellement.
6/ Justement, restons dans l’humour noir, quelle sera ton épitaphe ?
En vacances dans la vie du 28 novembre 1970 au ../../.. (En référence à la citation du poète palestinien Mahmoud Darwich : Nous sommes des morts en vacances dans la vie). Le retour à la maison quoi…
7/ La -double- question Thierry Ardisson : Ton dernier coup de gueule et ton dernier coup de cœur ?
Mon dernier coup de gueule, il concerne les a-priori, tu sais quand on t’enferme dans un rôle, une manière d’être sans t’avoir écouté·e au préalable… Ce que l’on a été ou que l’on est supposé être, n’est pas ce que l’on est à l’instant T, il convient parfois d’actualiser ses données ou tout simplement d’écouter. Tout change tout le temps. J’ai écrit un texte à ce propos intitulé Y’a pas de fumée sans feu (écoutable ici).
Mon dernier coup de cœur, il revient à un petit chat réfugié là où je me trouvais en vacances, à la découverte de la vie, trop drôle, hyper-affectif et hyper-joueur. Il ronronne entre mes pieds et me lèche les orteils… le top ! Le bonheur ne tiendrait-il parfois qu’à un chat ?!
8/ Tu penses à quelle chanson pour remplacer La Marseillaise ?
Un titre qui évoque la paix et l’universalité, Un seul trait, une seule voix par exemple, un texte que j’ai écrit en Algérie, et déclamé en Ariège lors du pardon de l’église aux Cathares entre autres, un texte traduit en Espéranto et qui figure dans mon premier album Être·s, symbole du grand Un que nous sommes.
9/ Qu’est-ce qui fait que tu réponds un grand OUI à un nouveau projet ?
Quand je sens que la proposition est induite par le sens, la portée de ce que je dis, que la
personne qui propose le projet est sensible à ce que je fais… Oh joie !
10/ Lorsque l’on te reconnait ou aborde dans la rue, tu te sens comment ?
Ça dépend où on se trouve. À Toulouse par exemple, j’ai joué dans beaucoup d’endroits et depuis longtemps, aussi c’est habituel, je réponds à leur salutation, c’est tout ; dans d’autres villes, c’est plus étonnant… Je suis surprise parfois. Ça donne souvent lieu à de beaux échanges. Ça dépend de mes états d’âmes, de ma disponibilité du moment également.
11/ Un slogan pour 2021 ?
On est là, on est vivant, alors vivons la vie maintenant.
12/ Ferme les yeux et fais un vœu… Lequel ?
J’ai fermé les yeux et je me suis vue dans le petit écran. Mon vœu est que les messages que je porte à travers mes écrits soient diffusés le plus largement possible, que l’humanité s’aligne avec son cœur au détriment de ses peurs. Qu’elle ose la vraie vie.
L’actu de Chris
Mon Projet est de continuer à faire de ma vie une œuvre d’art, au quotidien. Voir les
petites perles magiques sur mon chemin et les mettre en avant pour partager la beauté et l’immensité qui nous entoure avec le plus grand nombre, ceux et celles qui sont prêts à voir en tous cas…
Pour garder le contact avec Chris
Sa page Facebook // Sur chaîne YouTube et sur SoundCloud aussi // Chris sur Instagram // Le site de Chris Taal.
[Crédits photos Anne Gidel, Machin Truc et collections privées]
Les prochaines interview GPS
Interview réalisée en août 2020 par Marie-Cécile Fourès
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