Je l’appelle affectueusement LA Darras. Comme on nommait La Callas, magnifique et talentueuse. Muriel Darras est l’une des comédiennes-piliers de la troupe du Grenier de Toulouse.
Cette compagnie est la plus ancienne de la ville rose, et l’une des plus vieilles de France. Créée en 1945 (dans le grenier de chez ses parents) par Maurice Sarrazin qui a 20 ans, et une poignée de copains. Elle sera installée au Théâtre Sorano, puis au Théâtre de la Digue. Délocalisée quelques années au Moulin de Roques-sur-Garonne pour s’établir, depuis 2012, à l’Escale de Tournefeuille.
Le Grenier de Toulouse est dirigé aujourd’hui conjointement par Pierre Matras et Stéphane Batlle et compte de nombreux artistes (metteurs en scène, auteurs et adaptateurs, comédiens et figurants, professeurs).
En 2017 l’École d’Art Dramatique (ÉAD) sera fondée.
La troupe déplace chaque année plus de 30 000 spectateurs sur 120 représentations en moyenne. Un grenier à histoires, à souvenirs, et qui n’a pas fini de semer.
Muriel a débarqué dans cette joyeuse ambiance en 2001 et n’a jamais plus en voulu en partir (on la comprend). Elle a interprété de nombreux rôles dans des pièces de Feydeau, Labiche ou Ionesco en passant par La Thénardier des Misérables et la nourrice de Roméo et Juliette, Madame de Tourvelle dans Les liaisons dangereuses sans oublier Yolande dans Un air de famille ou plus récemment Miss Tached l’infirmière de Vol au-dessus d’un nid de coucou.
Surprenante toujours, drôle à souhait, perchée, décalée, ubuesque, grande gueule et chaque fois plus truculente que jamais, elle pourrait tout jouer !
Seule en scène l’an dernier dans Même pas mal, elle campe un magnifique personnage à fleur de peau qui, pour une fois, ne nous a pas toujours fait rire. Muriel sera, en février, Annie Wilkes dans Misery, de quoi faire frissonner les salles c’est sûr !